Entre le 21 et le 24 juin,
nous traversons une période exceptionnelle, à la fois cosmique, énergétique et symbolique.
Le solstice d’été marque l’apogée du Soleil, et la Saint-Jean, trois jours plus tard, fait résonner cette lumière dans une tradition encore vivante.
Pourquoi, depuis les origines, tant de peuples honoraient-ils ce passage ? Que représente cette période aujourd’hui ? Et comment pouvons-nous, nous aussi, poser des gestes concrets pour nous relier à la Lumière, malgré les tensions du monde ?
Les Celtes : la fête de Litha
Le solstice d'été était célébré comme un moment de puissance solaire et de fertilité. Les feux de Litha étaient allumés sur les collines pour accompagner le Soleil dans son apogée. On dansait, on chantait, on priait pour la fécondité de la terre et la prospérité.
En Égypte : RA, le Soleil divin
Le Soleil, appelé RA (ou Rê), était le dieu suprême, source de vie, de création, de justice et de royauté. Chaque jour, RA naissait à l’Est, traversait le ciel sur sa barque solaire, puis descendait dans le monde souterrain pour vaincre les forces du chaos. Le solstice marquait l’apothéose de cette force solaire divine. Honorer RA, c’était honorer la source de toute vie, la conscience suprême, la capacité de traverser les ténèbres et de renaître.
Les traditions odiniques et nordiques
On célébrait la lumière solaire au zénith, tout en honorant l'équilibre fragile entre lumière et obscurité. Le dieu Baldur, lumineux et bienveillant, était parfois associé à cette période. Feux, chants et offrandes rythmaient ces jours puissants.
Les peuples amérindiens
Chez les Lakotas, la danse du Soleil était un rituel de passage et de reliance. Elle réunissait la communauté autour d’une vision partagée : la connexion à l’univers, à l’Esprit, à la Terre-Mère.
En Mésopotamie
Les solstices rythmaient les observations astronomiques. Les temples étaient construits en lien avec les cycles du soleil. Ces dates étaient des points d’harmonisation entre les lois du ciel et les lois de la terre.
En Inde
Le yoga n’était pas étranger au Soleil. Surya, le dieu solaire, est invoqué à travers la pratique de la salutation au soleil. Le 21 juin est désormais reconnu comme Journée internationale du Yoga, ce qui renforce symboliquement cette connexion.
En Chine et en Asie
Le solstice marque le sommet du yang, mais aussi le moment où commence le retour du yin. C’est un temps d’équilibre subtil. Le Qi Gong, la méditation taoïste et les pratiques de calligraphie énergétique peuvent accompagner cette bascule intérieure.
Au Japon : Amaterasu, la Déesse Soleil
Amaterasu est la déesse du Soleil dans le shintoïsme, et considérée comme l'ancêtre divine de la lignée impériale. Elle symbolise la lumière, la clarté, la joie, la justice, et l'ordre naturel. Son mythe raconte comment, enfermée dans une grotte, elle avait plongé le monde dans les ténèbres. Ce sont les chants, les rires et les danses rituelles qui l’ont fait revenir et illuminer à nouveau le monde. Honorer Amaterasu aujourd’hui, c’est honorer la puissance créatrice du féminin solaire.
✨ 21 juin – 24 juin : du sommet solaire à la lumière du cœur
21 juin : Solstice d’été –
Le 21 juin, c’est le point culminant de la course solaire : le jour le plus long de l’année dans l’hémisphère nord, où la lumière triomphe pleinement de l’obscurité. Ce moment astronomique marque le solstice d’été, instant précis où le Soleil atteint sa plus haute position dans le ciel. Ce n’est pas seulement une donnée scientifique : dans de nombreuses traditions, ce pic de lumière est un seuil sacré, un passage, une invitation à célébrer l’abondance, la force vitale ; la lumière extérieure est à son apogée. C’est le temps de la réalisation, du rayonnement, de la clarté ; c'est aussi la prise de conscience et invitation à accueillir naturellement le retour progressif de l’ombre. C’est une bascule, une respiration cosmique, que les anciens savaient percevoir et honorer....
21 juin 2025 :
en 2025, le solstice d’été tombe précisément le samedi 21 juin à 22h42 heure de Paris. Ce n’est pas toujours le cas : certaines années, le solstice peut avoir lieu le 20 ou le 22 juin selon les cycles astronomiques. Le fait qu’il tombe le 21 juin au soir cette année-là renforce la dimension de veille, de passage nocturne, de rituel crépusculaire. Cela rend encore plus puissant le fait de se relier à la lumière au lever du soleil du 21 (juste avant l'instant du solstice) et/ou au soir du 21, quand le basculement s’opère doucement.
24 juin : La Saint-Jean Baptiste...
Le 24 juin, jour de la Saint-Jean, porte encore les traces d’une fête bien plus ancienne. Bien avant d’être associée au précurseur du Christ, elle marquait un moment sacré pour de nombreuses traditions anciennes : celui du solstice d’été, du feu et de la fertilité. À travers les âges, les peuples ont allumé des brasiers pour accompagner le Soleil à son zénith, bénir les récoltes, les naissances, la fécondité de la terre comme des êtres. Ce feu terrestre, miroir du feu céleste, célébrait la vie à son apogée… et lui rendait hommage au moment où elle amorce doucement son déclin.
Pour les Chrétiens, c'est le moment où Saint Jean-Baptiste annonce la venue du Christ ("Je suis la vie, la lumière et le chemin"), en le baptisant dans les eaux du jourdain : "Lorsque Jésus était venu au Jourdain, l’Esprit était descendu sur lui comme une colombe. Jean l’a vu et peut en rendre témoignage v. 32".
Même christianisée, cette fête a gardé son lien profond avec la lumière et les cycles de la nature.
C’est une période d'abondance, un jour de fusion, d'UNion (eau/feu, terre/ciel,...), de purification et de passage, entre ciel et Terre, où l’on allume des feux de joie, symboles de transmutation, pour célébrer l'esprit, le souffle, la lumière !
Entre le 21 et le 24 juin
Le 21 juin nous ouvre les portes d’un sommet : celui de la lumière à son zénith, de la conscience éclairée, d’un rayonnement solaire total. Dans l’expérience intérieure, c’est l’élan de l’aspiration, de l’élévation, de la montée vers ce qui brille, guide, éclaire. Comme une inspiration profonde vers le ciel.
Mais toute véritable quête spirituelle ne s’arrête pas là !
Car monter vers la lumière, c’est bien… redescendre cette lumière dans la matière, dans le corps, dans la terre vivante, ne serait-ce pas là, l’alchimie véritable ? (Et "Vira marga" : la voie du héro !! :-)).
Sans quoi l’élan reste suspendu, sans ancrage..., dérivant à nouveau dans l'immensité labyrinthique de la maya, ...butinant encore de "news" en "age" ...
Le 24 juin, dans de nombreuses traditions, marque justement ce temps de retour, de transmission, d’incarnation de la lumière.
N’est-ce pas ce que raconte le baptême dans les eaux du Jourdain, célébré à travers la figure de Jean (Saint Jean), trois jours après le solstice ? Une lumière reçue d’en haut, 'précipitée' dans les eaux, douces et salées à la fois, pour que tout l’être tout entier — chair, os, sang, souffle — soit irrigué, sanctifié, traversé, illuminé, investit ! Un mouvement de balancier sacré, comme une expiration suit une inspiration : après l’ascension vers le sommet, vient l’accueil, la réception, l’intégration.
Et entre le 21 et le 24 juin, se déploie une période hors du temps, une fissure lumineuse dans le tissu des jours ordinaires, comme entre une inspiration et une expiration,.
Le 21 nous offre le sommet de la lumière solaire ; le 24, avec la Saint-Jean, en prolonge l’élan dans le cœur des hommes — par le feu sacré, les bénédictions, les moissons à venir. Ce temps de passage est précieux. Il nous parle de bascule, de fécondité, de reliance. Il nous murmure, dans le creux du souffle, que c’est dans les espaces subtils entre deux, dans les états "hors de l'ordinaire", hors du balancier de la dualité, hors du domaine du connu, que tout peut être semé, transmuté, révélé, .
Ainsi, du 21 au 24 juin, s’ouvre un espace hors du temps, un interstice entre deux souffles cosmiques. Une suspension précieuse, propice à la vision intérieure, à la bascule, à la réconciliation entre l’élan du ciel et l’ancrage sur Terre. C'est un temps pour se tenir debout, les deux pieds sur terre, la tête dans les étoiles-soleils ;-) : pleinement humain, pleinement céleste, au cœur du monde, entre le feu du Soleil et la fraîcheur de nos eaux (os) profondes....
Ce temps est une invitation rare à vivre cette journée comme un temps suspendu, un entre-deux, si chers aux Natha Yogis. Car dans notre tradition, c’est souvent moins le souffle que l’espace entre deux souffles qui importe… moins le mouvement que l’arrêt silencieux entre deux dynamiques...
ce moment particulier, un peu comme comme en état de "stupéfaction" — kumbhaka — ouvre une brèche vers l’invisible, vers le retournement intérieur, vers l’ascension de l’énergie (Urdhvaretas), dans l’immobilité pleine, le silence vibrant (muna)…
Là où tout (re)devient possible....
(Même une percée de "LA LUMIERE" ! ).
Nous vivons dans un monde ultra-connecté, mais souvent déconnecté de l’essentiel. Pourtant, nos corps, nos émotions et notre inconscient restent profondément influencés par les cycles de la nature, des éléments, des étoiles, des planètes...
Aussi, poser un acte symbolique, aussi simple soit-il, nous recentre, nous aligne, nous relie.
Un geste posé en conscience peut illuminer toute une journée. Une journée alignée peut semer une transformation.
Un rituel, une offrande, est un acte d'Amour...guérisseur !
Quelques idées de pratiques concrètes, à adapter, selon tes pratiques personnelles, pour te relier à la Lumière:
🔥 Allumer un feu ou une bougie
Offrir ce feu à la "graine de Lumière en Soi"
l'offrir à la Lumière du monde.
Déposer une intention ou une prière dans la flamme.
🌅 Méditer à l’aube ou au crépuscule
Se créer un espace de méditation (tourné vers l'Est? le Sud?)
Se relier au soleil, au cycle du jour.
Pratiquer la gratitude, la Présence.
🧘♀️ Séquence Yoga ou Qi Gong solaire
Salutation au Soleil lente et consciente.
Postures d’ouverture (arc, chameau, guerrier).
Qi Gong du feu, de l'été, du Cœur.
🌬️ Respirations et sons
Nadi Shodhana (respiration alternée) avec écoute des "entre deux"
Chant du mantra solaire RAM (chakra du plexus solaire).
Souffle yogique de l'évanouissement (Murch'Haaaa) ou son libérateur du coeur Haaaaa en vibration longue (come si on soufflait de la buée sur une vitre).
chant Kototama "A MA TE RA SU", ode vibratoire à la Déesse du Soleil.
🤲 Do In ou auto-Shiatsu
Stimuler les méridiens du Cœur, IG, Maître-Cœur, Triple Réchauffeur.
Frictions des bras, pressions sur les points de feu spécifiques
Moxa ciblés (ex : TR4 !)
👣 Marche consciente dans la nature
Pieds nus si possible.
Écoute des éléments : lumière, vent, sons, chaleur.
Ecoute de la symphonie intérieure ou du(des!) chant de la Nature (oiseaux, chant des plantes, des pierres, des élementaux, ...)
🌈 Tai-Chi ou autre pratique énergétique que tu connais :
les mouvements du silence, selon ta tradition...
Démarrage face au Sud, pieds nus si possible.
Dans l'écoute de tes perceptions : lumière, vent, sons, odeurs, saveurs...
🌞 Partages, chants, cercles, rituels, festivités avec d'autres ...
Et si tu lançais des retrouvailles, des semailles, des rencontres, des initiatives lumineuses?
ou rejoins un cercle de "veilleurs de Lumière" en chemin ?
Ecoute tes envies, Imagine, puis agit selon ton intuition, ou ta lignée...
Dans la JOIE solaire du cœur !
En ces temps où l’ombre semble parfois gagner du terrain, où le bruit des bottes du monde évoque des menaces (guerres, effondrements, conflits),
nous avons la responsabilité de rester centrés, alignés, lumineux.
La lumière ne demande qu’à être RÂvivée en nous. Elle ne dépend pas de ce que font les autres, elle dépend de ce que nous choisissons d’inKArner.
Et en ces temps troublés, où certains agitateurs ridicules et gesticulants se montrent à qui mieux mieux à qui aura le missile le plus gros...ceux-là même qui soufflent encore et encore sur les braises de la peur — allant jusqu’à brandir le rouge foulard d'une troisième guerre mondiale, (rien que ça ; que pourraient ils agiter de plus ?) —
il nous appartient, plus que jamais,
de RÂm ener la Lumière dans cette inKArnation-ci,
dans notre vie, dans notre quotidien.
Ce n’est pas qu’un symbole, c’est une urgence intérieure et collective.
Il est de notre responsabilité d’ankhrer la lumière : dans nos pensées, dans nos choix, dans chacun de nos mots, dans nos regards, dans notre chair même.
De ne pas se laisser atteindre -éteindre- cet atome de Lumière, cette flamme intérieure, — ni même au cœur de l’hiver ou dans la nuit noire de l’âme.,
(Rdv dans 6 mois, entre le 21 et le 24 décembre, OK?)
et de toujours se souvenir que la LUMIERE EST là, toujours là, en SOI ...
Il nous incombe, en quelque sorte, d'ÊTRE, humblement mais résolument,
des porteurs de lumière. Des veilleurs 24h/7J. Des guerriers de clarté.
J'émets (aimais) le vœux que ce solstice soit pour chacun.e une opportunité saisie, à rayonner, à oser être un pilier de clarté, de paix, de chaleur humaine,
en soi, pour soi, et autour de Soi.
Avec tendresse,
Christel-Natha, (veilleuse allumée )
21 juin 2025 - hommage à la Lumière, clé de la Vie, du haut du pic de Bugarach
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